J’avais fait un rapide passage dans la villa Mikaelson sans parler ni à Niklaus, ni à Elijah et encore moins à Rebekah que je n’avais pas vu. Je ne savais pas quoi leur dire, je ne savais pas s’ils se souviendraient de moi, encore moins de ma défunte femme et du cadeau de l’immortalité que m’avait donné Elijah pour pouvoir réussir à suivre ma famille, ma descendance. J’étais à chaque génération, un oncle éloigné qui avait la possibilité de prendre tout ou partie de la fortune colossale que nous avions.
J’avais décidé de tourner en ville pour trouver cette blonde qui ressemblait tant à ma défunte femme, mais je ne la revis pas, j’errais sans but dans une ville sans avoir parlé à ma descendante. Je ne savais pas comment faire pour aller la voir, je ne savais pas si je devais l’aborder, je n’avais abordé personne, alors pourquoi elle ? Peut-être parce que d’une certaine manière, c’était un loup qui descendait de moi, mais maintenant, une hybride d’une famille qui avait de moi ce que je suis, alors je m’en occupais, parce que finalement, il y avait beaucoup de chose autour d’elle.
Pourtant, ce soir, alors que j’allais rentrer à mon hôtel pour me reposer, des bruits se firent entendre, du sang aussi. Mes yeux de vampire se formèrent sous mes yeux et je décidais d’aller voir ce qu’il se passait. J’arrivais dans une ruelle faisant dos à une silhouette qui me semblait familière, une demoiselle blonde qui, sur le coup, ne me dit pas grand-chose. Elle semblait en danger, un vampire la voulait et ses paroles me le confirmèrent.
- Tu vas payer pour les crimes de ta famille !
Je vis ce vampire se mettre à courir, vitesse vampire aidant, vers elle et avant qu’il n’atteigne sa proie, je me retrouvais devant la demoiselle en détresse, faisant barrage et avant que l’homme n’ait pu réagir, ma main s’enfonça dans sa poitrine pour lui retirer le cœur. L’homme s’effondra, me laissant son cœur encore chaud dans la main. Je le fis éclater et lorsque je me retournais, je ne put cacher mon erreur. Mes yeux de vampire se formèrent à nouveau, l’odeur de ce sang humain était délicieux mais se visage… Je restais surpris, mes yeux dans les siens.
- Rebekah ? Rebekah Mikaelson ?
Je secouais la tête, mes yeux redevenant normal, pourtant, j’étais encore plus que surpris.
- Tu ne dois pas te souvenir de moi… Ça remonte à tellement longtemps…
Je la saisis de ma main propre et l’emmener loin de cette ruelle, l’emmenant vers la place centrale. Je sentais une odeur de sang sur elle et c’était assez désagréable. Je n’avais pas particulièrement faim, mais j’étais tellement chamboulé de la voir de cette manière que ça perturbait mes sens les plus profond. D’une poche de mon jeans, je saisis un paquet de mouchoirs et après en avoir pris un pour me nettoyer la main, je lui tendis, dans un silence de plomb. J’entendais son cœur battre, je sentais la vie en elle et je n’arrivais pas à comprendre comment et pourquoi.

Je m’installais en face d’elle et avec délicatesse, j’épongeais le sang de ses mains avec un mouchoir. Je me retenais de plonger mes crocs dans sa peau pour plusieurs raison. La première était ses frères, je ne me risquerais jamais à les mettre en colère, mais surtout, je voulais savoir, je voulais comprendre ce qui était en train de se passer. Je savais que mes sens ne m’avaient jamais induit en erreur, mais si c’était vrai, cela signifiait qu’elle était humaine, mais ça n’était pas possible. Une fois qu’elle me confirma qu’elle était bien Rebekah Mikaelson, je ne pus réprimer un geste de surprise. Aussi, ma main dans son dos, je l’amenai un peu plus à l’écart, dans un café que je connaissais, où les patrons savaient pour les vampires et ne posaient aucune question. Gentleman jusqu’au bout des ongles, je lui tirais sa chaise et l’aida à s’asseoir. Rapidement, je m’asseyais en face d’elle, le visage trahissant mon étonnement, pourtant, je m’inquiétais pour elle. Je pris ses mains dans les miennes, les regardant attentivement avant de reporter mon attention sur elle.
- Tu vas bien ? Tu n’as mal nulle part ? Qui était ce vampire ?
Un léger sourire avant que je ne lâche doucement ses mains. La curiosité est un vilain défaut, pourtant, il me fallait savoir. Comment était-ce possible qu’elle soit là, avec ce cœur qui bat et qui trahit son état ?
- Je m’appelle Duncan Ratcliff. Nous nous sommes connus il y a bien longtemps… Avec ma femme, nous étions amis avec votre famille, à l’époque ou les châteaux peuplés ce monde…
Je parlais de ma femme avec une pointe de tristesse, mais je gardais un air décontracté, du moins, je tentais au maximum, mais c’était bien trop fort pour moi.
- Rebekah est-ce possible ? Est-ce que…Es-tu humaine ? C’est impossible !
Je me levais lentement, à vitesse humaine, pour aller rejoindre le bar. Je revins avec deux verres et une bouteille de bourbon, le seul alcool qui aide à supporter cette soif de sang. Je posais un verre en face d’elle, sourire aux lèvres, car malgré tout, j’étais content de la retrouver, même si…elle était humaine et que ce fait me perturber au plus haut point.
- Comment vont tes frères ? Je n’ai pas encore eu l’occasion de les revoir. Enfin, je les ai aperçu à la fête qu’à donner ton frère et sa dulcinée. Elijah était occupée avec une humaine, je n’ai pas voulu le déranger… Ton frère, Klaus, lui, s’amuser de son côté, enfin…Tu le connais.
Je servis nos deux verres avant que je ne boive le mien cul-sec avant de m’en resservir un nouveau. J’avais senti son sang et je voulais le gouter, mais je me l’interdisais, je ne voulais pas l’effrayer, j’étais bien trop content de trouver un visage familier ici, même si notre rencontre était étonnante.
-Tu n’as pas changé… Tu es toujours aussi belle Rebekah.
Même marié, même veuf, même peu importe, je devais admettre qu’elle était toujours un très belle femme et je dois admettre que ce côté humain la rendait encore plus belle.

Il était normal que je demande comment se porte cette jeune demoiselle, de par son sang, ses frères, mais aussi la bienveillance. Un vampire qui veut s’en prendre à la famille Mikaelson ? Même si je n’avais pas été près d’eux tout au long de ces années, j’avais suivit leur aventures et ils avaient terrifiées beaucoup de nos congénères. Pas moi, parce que je savais que je n’avais rien à craindre, surtout pas à cet instant où je venais d’aider la jeune ex vampire. Je n’étais pas apeuré par cette famille, je n’avais rien à craindre. Elle avait l’air de se souvenir de moi Se souvenait-elle réellement ? C’était son frère, Elijah qui m’avait transformé pour me laisser une chance de ne pas succomber au désespoir d’avoir perdu ma femme. Ma femme était ma vie et sa perte m’avait détruit. Aujourd’hui, comme un retour des choses, je sauvais la vie de l’une des femmes de la vie d’Elijah. Elle m’amusa en me disant que je n’avais pas changé, j’étais un vampire après tout. Elle m’accorda d’autres compliment, une main sur mon cœur, je m’inclinais légèrement avec un sourire.
- Je vous remercie Rebekah. Venant de vous, j’en suis flatté.
Elle me confirma mes dires, mais à dire vrai, je n’en avais pas réellement besoin. J’entendais, je sentais et j’avais vu qu’elle était humaine. Je repris doucement ses mains dans les miennes, avec délicatesse et je regardais avec attention. Ses mains porté encore les traces de sa chute. Ca ne s’était pas cicatrisé, elle était définitivement humaine…
- Comment est-ce possible ? Le vampirisme n’a aucun remède… Est-ce de la magie ? Est-ce temporaire ?
Parler de ses frères ne semblait pas lui faire du bien, mais je pouvais aisément comprendre. La famille Mikaelson n’est pas facile à vivre et si je me souviens bien, elle n’était pas facile à vivre non plus. Elle était timide ? Rebekah Mikaelson timide ? J’aurais tout vu dans ma vie. Une fois encore, je lâchais délicatement ses mains. Je repris un verre, la regardant avec un sourire lorsqu’elle m’expliqua ce qui lui manquait le plus dans cette humanité face au vampirisme.
- Et je crois comprendre que ça te manque… C’était un choix difficile que tu as fait ici… Comment as réagi ta famille ?
Nous n’étions pas amis, certes, mais je me permettais certaines questions peut être personnelles, pour discuter, savoir ce qu’il s’était passé les derniers temps et puis, elle était de bonne compagnie pour une humaine.

Elle était flatteuse et elle était charmante. Une lueur étrange dans ses yeux me perturba. Etait-elle sous le choc de son agression ? Elle n’était plus vampire, elle ne pouvait plus se défendre et sans sa famille à ses côtés, il lui fallait quelqu’un. Pour ce qu’avais fait Elijah, je ne pouvais que l’aider. Aider et défendre Rebekah Mikaelson avait quelque chose de très surprenant, pourtant, j’étais prêt à le faire. Si elle venait à mourir, elle ne reviendrait pas cette fois ? Pourquoi faire ce choix ? Pourquoi risquer son immortalité pour une vie éphémère et si dangereuse ?
- Tu es une Mikaelson, le choix que tu as fait est dangereux. Si ça venait à se savoir, et ça se saura rapidement, tu seras être la proie de beaucoup de monde…
Ca n’était pas une menace mais une constatation. Son regard se fit plus triste quand elle me parla de sa famille, de leur réaction. Une de mes mains se posa sur la sienne, dans un signe de soutien. Ca ne m’étonnait pas qu’Elijah tique mais pardonne à sa sœur. Il était et je suppose qu’il est toujours, quelqu’un de très proche de sa famille. A dire vrai, personne n’est autant famille que lui et c’est quelque chose que j’ai toujours appréciait. Sans doute est-ce pour ça qu’il m’a transformé quelques siècles plus tôt. Pour Klaus, ça ne m’étonnait pas non plus, il était très dur avec sa sœur, pourtant, je pense surtout que c’est une façon de lui montrer qu’il tient à elle, mais je peux comprendre que l’un comme pour l’autre, ça soit très dur à comprendre. Quand elle continua à parler de son frère, j’entendis son cœur se débattre dans sa poitrine, je vis ses yeux s’emplirent de larme. Elle me faisait mal au cœur. Lorsqu’elle s’excusa, je me levais, toujours sa main dans la mienne et je l’obligeais, tendrement, à se lever. Une fois fait, je collais mon corps au sien pour la prendre contre moi. Je ne sais pas réellement ce qui me prit, mais je n’avais pas le choix, c’était plus fort que moi. Une main dans ses cheveux, l’autre dans son dos, si elle voulait pleurer, elle pouvait, je n’allais pas lui en vouloir. Elle semblait tellement seule… J’avais pu comprendre qu’il y avait toujours eu un lien fort entre Klaus, Rebekah et Elijah et se lien était bafoué par l’humanité de Rebekah, je ne voulais pas qu’elle pense qu’elle était seule.
- Ne t’excuse pas…
Ma voix se faisait douce et rassurante. Autour de nous, on nous regardait et je m’en moquais terriblement.
- Je vais te ramener chez toi…
Mais, c’était où chez elle ? Elle ne vivait plus avec ses frères, elle devait vivre ailleurs, elle devait vivre chez quelqu’un, où dans une maison à elle, où à l’hotel ? Ils avaient les moyens financiers, je ne me faisais pas de soucis pour ce côté-là.
- Où habites-tu maintenant ?